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17 décembre 2025 5 min

Donation à un enfant : règles, fiscalité et bonnes pratiques

Aider financièrement son enfant arrive souvent à un moment clé : achat immobilier, études, lancement d’activité. Une donation bien préparée permet d’agir efficacement, à condition d’en maîtriser les règles fiscales et les limites.

Qu’est-ce qu’une donation aux enfants ?

La donation aux enfants correspond à la transmission, de son vivant, d’une somme d’argent ou d’un bien à un ou plusieurs enfants. Elle se distingue de la succession, qui intervient après le décès. Bien préparée, la donation permet de répartir le patrimoine progressivement et de réduire la fiscalité future.

Définition et principes de la donation

Une donation est un acte volontaire par lequel un parent transfère immédiatement la propriété d’un bien ou d’une somme d’argent à son enfant. Elle est irrévocable, sauf situations exceptionnelles prévues par la loi. Pour être prise en compte fiscalement, elle doit être déclarée.

Exemple concret : Un parent verse 15 000 € à son enfant pour financer une formation. Il s’agit d’une donation d’argent de son vivant, qui doit être déclarée même si aucun impôt n’est dû.

Types de donations : manuelle, notariée, en nature, d’argent

La donation aux enfants peut prendre plusieurs formes :

  • Donation manuelle : somme d’argent, chèque ou virement.
  • Donation notariée : obligatoire pour les biens immobiliers.
  • Donation en nature : titres financiers, terrain, logement.
  • Donation en argent : la plus courante pour aider un enfant.

Le choix dépend du type de patrimoine transmis et du niveau de sécurisation souhaité.

 

Les avantages fiscaux de la donation aux enfants

La fiscalité de la donation repose sur des abattements renouvelables, ce qui permet de transmettre des montants significatifs sans droits à payer.

Abattements fiscaux et plafonds

Chaque parent peut donner jusqu’à 100 000 € par enfant, sans taxation. Cet abattement se renouvelle tous les 15 ans.

Un dispositif complémentaire permet aussi de transmettre une somme d’argent exonérée, sous conditions.

Type de don Montant exonéré Conditions
Donation parent-enfant 100 000 € Tous les 15 ans
Don familial d’argent 31 865 € Parent < 80 ans, enfant majeur

Exemple
Un couple peut transmettre jusqu’à 263 730 € à un enfant sans droits en combinant ces dispositifs.

Don manuel ou donation notariée : quelle option choisir ?

Le don manuel suffit pour une donation d’argent simple. La donation notariée est nécessaire pour les biens immobiliers ou lorsqu’il faut organiser l’équilibre entre plusieurs enfants. Le notaire permet aussi d’anticiper les effets sur la succession.

 

Comment faire une donation à ses enfants ?

Réaliser une donation implique des démarches précises. Les respecter permet d’éviter toute contestation ultérieure.

Les démarches administratives pour une donation manuelle

Une donation manuelle doit être déclarée à l’administration fiscale. Cette formalité permet :

  • de fixer la date officielle du don,
  • de déclencher le délai de 15 ans pour les abattements,
  • de sécuriser la transmission lors de la succession.

Comment formaliser une donation notariée ?

La donation notariée repose sur un acte établi par un notaire. Elle est indispensable pour transmettre un bien immobilier, mais peut aussi être choisie pour des donations importantes afin de sécuriser la transmission. Le notaire encadre l’opération, vérifie le respect des règles légales et s’assure que la donation est correctement prise en compte dans la succession future.

Ce formalisme permet également d’anticiper les équilibres entre enfants. Les modalités sont clairement définies, ce qui limite les incompréhensions ou les contestations ultérieures lorsque les enjeux patrimoniaux sont élevés.

Exemple concret : Un parent donne un terrain à l’un de ses enfants. L’acte notarié précise la valeur du bien et indique si cette donation devra être prise en compte lors du partage successoral.

Les conséquences en cas de non-déclaration

Une donation non déclarée peut entraîner la perte des abattements, une taxation rétroactive et des tensions lors du règlement de la succession.

 

La donation d’un bien immobilier à ses enfants

Donner un bien immobilier constitue souvent une étape clé dans la transmission du patrimoine. Cette décision mérite une réflexion approfondie.

Faire une donation de maison de son vivant

Donner une maison de son vivant permet d’anticiper la transmission d’un bien central dans le patrimoine. Cette opération doit être réalisée devant notaire. Elle peut répondre à plusieurs objectifs : aider un enfant à se loger, organiser le partage entre héritiers ou préparer la succession dans un cadre clair.

Dans certains cas, le parent peut conserver l’usage du logement. Cette solution permet de transmettre progressivement tout en continuant à y vivre ou à percevoir des revenus locatifs.

Exemple concret : Un parent donne la nue-propriété de sa maison à ses enfants tout en conservant l’usufruit. Il continue d’occuper le logement, tandis que les enfants deviendront pleinement propriétaires plus tard.

Les options pour donner une maison à plusieurs enfants

Plusieurs solutions existent :

  • donation en pleine propriété,
  • donation avec réserve d’usufruit,
  • donation-partage pour figer définitivement les parts.

Chaque option répond à des objectifs différents selon la situation familiale.

 

Optimisation de la donation en fonction de l’âge des parents

L’âge du parent influe directement sur les leviers d’optimisation disponibles.

Pourquoi donner avant 70 ans ?

Donner relativement tôt permet d’utiliser les abattements fiscaux à plusieurs reprises, puisque ceux-ci se renouvellent tous les 15 ans. Plus la première donation est réalisée en amont, plus il devient possible d’étaler la transmission dans le temps.

Exemple concret : Un parent qui effectue une première donation à 55 ans peut à nouveau utiliser les abattements 15 ans plus tard, à 70 ans. Cette anticipation élargit les possibilités de transmission sans droits, tout en laissant le temps d’ajuster les montants selon l’évolution de sa situation personnelle.

L’impact des donations après 80 ans

Les donations restent possibles après 80 ans, mais certains dispositifs spécifiques ne sont plus accessibles. Le don familial de somme d’argent exonéré n’est notamment plus autorisé au-delà de cet âge. En revanche, les abattements classiques parent-enfant restent pleinement utilisables.

À ce stade, la réflexion porte surtout sur l’équilibre financier du parent et sur la sécurisation des démarches. Les montants donnés doivent rester compatibles avec les besoins futurs.

Exemple concret

Un parent de 82 ans peut toujours effectuer une donation à son enfant en utilisant l’abattement de 100 000 €. En revanche, il ne peut plus bénéficier du dispositif spécifique réservé aux dons familiaux avant 80 ans.

 

Comment réduire la taxation sur une donation ?

Certains outils permettent de compléter la donation classique et d’organiser la transmission sur différents horizons.

L’usage de l’assurance-vie pour optimiser une donation

L’assurance-vie peut compléter une donation lorsque l’objectif n’est pas d’aider immédiatement, mais de préparer une transmission future. Contrairement à une donation en argent de son vivant, elle ne transfère pas le capital tout de suite. Les sommes restent disponibles pour le parent et seront transmises ultérieurement aux bénéficiaires désignés.

Cette solution est souvent utilisée lorsque les abattements de donation ont déjà été mobilisés ou lorsque le parent souhaite conserver la maîtrise de son épargne.

Exemple concret : Un parent a déjà aidé ses enfants par des donations. Il alimente ensuite une assurance-vie afin de transmettre un capital complémentaire plus tard, sans effectuer de nouveau don immédiat.

Le démembrement de propriété : comment ça marche ?

Le démembrement sépare l’usufruit et la nue-propriété. Le parent conserve l’usage du bien, tandis que l’enfant devient pleinement propriétaire à terme, avec une fiscalité allégée au moment de la transmission définitive.

Conclusion : transmettre à ses enfants avec méthode

La donation aux enfants permet d’aider au bon moment, d’anticiper la succession et de réduire la fiscalité future. Pour être efficace, elle doit être déclarée, adaptée à l’âge des parents et compatible avec leur équilibre financier. Conserver une épargne disponible après une donation reste essentiel. Dans cette logique, le livret d’épargne Distingo, le compte à terme Distingo ou le  compte à terme green Distingo, peuvent s’intégrer naturellement comme solutions pour structurer cette réserve.

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