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3 novembre 2023 5 min

Comment profiter des intérêts composés ?

Les intérêts composés constituent la rentabilité d’un placement financier. Ils profitent à l'épargnant par un effet boule de neige : les intérêts génèrent des intérêts. Il y a plusieurs façons pour en profiter au mieux et en gagner plus. Voici quelques conseils pour mieux en profiter.

Définition des intérêts composés

Les intérêts composés sont des intérêts qui ont pris en compte les intérêts générés précédemment. On appelle cela l’effet boule de neige. Les intérêts génèrent de nouveaux intérêts ! Autrement dit, les intérêts composés décrivent la propriété d’un investissement à se valoriser dans le temps grâce au réinvestissement des gains tirés dudit investissement sur ce dernier. Par exemple, un investisseur peut décider de réinvestir en actions les dividendes perçus de ces mêmes actions. Autre exemple, le cas d’un épargnant investissant en fonds euro au sein d’une assurance vie : l’assureur (qui gère le fonds) lui verse chaque année des revenus de ce placement, ces revenus sont automatiquement réinvestis sur le fonds euro. Ainsi, le capital investi grossit année après année. De fait, à rendement équivalent, les gains perçus chaque année progressent dans les mêmes proportions que le capital.
La puissance des intérêts composés découle du fait que l’évolution du capital suit une progression exponentielle. Ce qui conduit (c’est mathématique) à une augmentation du capital en valeur absolue de plus en plus forte année après année. S’il fallait imager en une phrase la définition des intérêts composés : le mécanisme des intérêts composés explique pourquoi « plus on est riche, plus on est riche » !

 

La méthode de calcul des intérêts composés

Formule : VF = Vo x (1+r)ⁿ
VF = valeur Finale
Vo = valeur initiale
r = rendement annuel
n = nombre d’années de détention de l’épargne

Le calcul des intérêts composés est beaucoup plus complexe que celui des intérêts simples. Il prend en compte le capital de départ et les intérêts perçus pendant la durée du placement. Comme il a été indiqué précédemment, ils seront transformés en capital qui vient s’ajouter à la première somme investie.

A titre d’exemple, vous avez investi 1 000 euros et le taux d’intérêt appliqué est de 5%. A la fin de la première année donc, vous devez percevoir 50 euros d’intérêts. Cette somme sera additionnée au capital et le montant de placement pour la seconde année est de 1050 euros. Vous aurez donc droit à 52,50 € d’intérêts et ainsi de suite. Vous pouvez constater que le montant des intérêts augmente progressivement.

 

Quels investissements bénéficient des intérêts composés ?

Du côté des placements financiers, il faut privilégier le PEA et l’assurance vie. Le PEA permet d’investir en actions. L’assurance vie permet d’investir sur des fonds actions (dont les trackers et ETF), mais également sur des SCPI.
Le PEA et l’assurance vie se distinguent par une absence de « frottement fiscal » (c’est-à-dire l’ensemble des impôts et taxes fiscales qui réduisent le rendement d’un placement financier, notamment boursier) et une imposition réduite des plus-values à la sortie en optimisant les retraits : 17,2 % au lieu de 30 %. Tant que l’on reste dans l’enveloppe, même en cas de dividendes perçus et de plus-values réalisées, il n’y a pas d’imposition.
Les placements supportant une imposition au fil de l’eau sont les moins intéressants (en particulier en phase de capitalisation). Car l’effet des intérêts composés est freiné par l’imposition.
L’idéal en termes de stratégie patrimoniale est de profiter d’une enveloppe capitalisante telle que le PEA, l’assurance vie ou encore le PER pour combiner les 2 avantages :
L’absence de frottements fiscaux au cours de la phase de capitalisation
Une imposition réduite à la sortie (ou l’avantage fiscal à l’entrée dans le cas du PER).

Les avantages fiscaux tiennent compte de la date d’ouverture des enveloppes (et non la date des investissements). Vous avez donc intérêt à ouvrir un PEA, une assurance vie et un PER le plus tôt possible, ou dit autrement, si on utilise le « jargon technique », vous devez prendre date, c’est-à-dire ouvrir votre PEA ou PER, même si vous n’avez pas encore beaucoup d’argent à placer. Prenons un exemple :
Si vos revenus supportent une imposition annuelle des gains à 30 % (c’est le cas de la flat tax appliquée sur les dividendes et autres revenus de valeurs mobilières). Le rendement net annuel est de 4,9 % (7 % – 30 % = 4,9 %). Le capital final est de 26 032 euros, soit une plus-value de 16 032 euros.
Dans le second cas, en l’absence de frottement fiscal, l’effet des intérêts composés tourne à plein régime. Le capital final est de 38 697 euros, soit une plus-value latente de 28 697 euros. Admettons que la plus-value supporte une imposition au moment où l’épargnant sort son capital après 20 ans. Auquel cas, même après imposition des gains de 30 % (30 % de 28 697 euros), le capital final net d’impôt est de 30 088 euros.
En l’absence de frottement fiscal, l’effet vertueux des intérêts composés permet de capitaliser beaucoup plus ! Pour cette raison, il est judicieux de se tourner vers des placements permettant de limiter au maximum les frottements fiscaux.

 

Quelques conseils pour bien profiter des intérêts composés

Commencer tôt

L’impact de commencer le plus tôt possible est colossal, même avec des sommes faibles.
Par exemple : économisez 100 euros par mois et placez-le à 4% par an.
Vous obtenez 14 000 euros au bout de 10 ans.
Vous obtenez 50 000 euros au bout de 25 ans.

Épargner en continue

Il peut être tentant de déposer une somme sur un compte et de laisser la magie opérer. Cependant, épargner en continue peut aussi être un excellent moyen de faire fructifier votre argent.
Imaginons 2000 euros déposés à l’âge de 40 ans pour être retiré à celui de 65 ans. En 25 ans, ils peuvent vous rapporter 4 772 euros d’intérêts. En imaginant un taux d’intérêt de 5 %.
Imaginons maintenant que vous n’aviez que la moitié de ce montant au départ, mais que vous vous étiez engagé à déposer 10 euros sur votre compte chaque mois. Votre capital initial de 1 000 euros et les 10 euros de dépôts mensuels vous rapporterait 9 243 euros. Au total, vous aurez investi 4 000 euros sur 25 ans et gagné 5 243 euros en intérêts.

Que devez-vous faire maintenant ?

Les intérêts jouent en faveur de l’épargnant. Mais encore faut-il faire des bons placements. Un bon placement doit être performant et ne pas comporter trop de frais. Il doit aussi être adapté à vos objectifs et à votre personnalité. Par exemple, si vous n’avez pas besoin de l’argent que vous placez dans les 15 prochaines années, vous pourrez investir de manière plus risquée, et donc probablement plus performante, que si votre horizon d’investissement est de seulement 3 ans. Plus la durée est élevée, plus le rendement prend de l’importance. Pour un placement de courte durée, il n’est pas si grave d’obtenir un rendement faible. En revanche, pour un placement long, il est crucial de chercher des rendements élevés. Très concrètement, il est bien plus rentable de chercher comment passer de 5 % à 6 % sur un placement qui vous accompagnera jusqu’à la retraite, que de chercher comment passer de 0,5 % à 3 % sur un placement que vous ne conserverez qu’une année.

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