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23 octobre 2023 5 min

Dans quoi investir quand on est jeune ?

Lorsqu’on est jeune, on n’a pas forcément le réflexe d’investir. On a d’autres sujets en tête, plus instantanés. Pourtant, investir jeune confère de nombreux avantages : rentabilité, diversification, revenus complémentaires… vous gagnez un temps précieux, quasi irrattrapable ensuite. Il existe plusieurs possibilités d’épargne pour optimiser ses investissements, même quand (et surtout quand) on est jeune.

Les avantages de commencer à investir jeune

Ce sont des années où l’on peut se constituer une épargne de précaution sans trop se serrer la ceinture. Si vous n’avez pas encore de crédit immobilier ou d’enfant à charge, vous avez généralement moins besoin de conserver un capital disponible et liquide et pouvez donc investir votre argent pour le faire fructifier.
Investir jeune vous permet de bénéficier d’un horizon de placement lointain pour votre épargne. Investir sur le long terme permet de diminuer les risques et d’augmenter vos perspectives de rendement. Le risque qu’un investisseur est prêt à prendre est souvent lié en partie à la durée de placement pendant laquelle il n’a pas besoin de la somme investie. Plus l’investissement est de le long terme, plus l’investisseur sera en mesure d’encaisser la volatilité des marchés et de maximiser ses perspectives de rendement.
Investir jeune permet aussi de préparer un projet personnel futur important sur le plan financier, par exemple l’acquisition d’une voiture ou d’un bien immobilier.
En plaçant votre épargne sur plusieurs années, vous augmentez progressivement le montant du capital investi mais aussi celui des intérêts cumulés. Vous bénéficiez ainsi de l’effet boule de neige des gains cumulés chaque année, réinvestis automatiquement.
Autre avantage : une fois une première épargne de précaution constituée, vous pouvez très vite diversifier, soit en achetant un bien immobilier, soit en achetant des parts de SCPI, puis en achetant par exemple des ETF sur un PEA. Vous pourrez alors vous constituer à votre rythme un portefeuille diversifié, sans être tenté de dépenser l’argent investi, et bénéficiant à plein des différents avantages fiscaux.

 

Les différents types d’investissements possibles

Il s’agit non seulement d’investir mais également de diversifier les investissements avec des placements à risques variés. Petit tour d’horizon :

 

Les livrets

Un livret est un support d’épargne ouvert auprès d’un établissement bancaire et sur lequel l’épargnant peut effectuer des dépôts et des retraits. Les sommes placées donnent droit à une rémunération.
Ces supports ne sont pas associés à un moyen de paiement comme une carte bancaire pour un compte courant. Vous ne pourrez donc pas effectuer des règlements directement depuis ce compte.
On distingue deux grandes familles de livrets :
Les livrets réglementés, dont la rémunération et le fonctionnement sont encadrés par l’État. (Exemple, le livret A, rémunéré à 2 % avec un plafond de 22 950 euros).
Les livrets bancaires ordinaires, dont les principales caractéristiques sont déterminées par la banque. (Exemple, le livret Distingo, à 0,5 % et un montant de 10 000 000 d’euros.)

 

L’assurance vie

L’assurance vie vous permet d’épargner tout en bénéficiant d’avantages importants en termes de fiscalité et de transmission de patrimoine. Les contrats sont généralement ouverts dans l’optique de préparer la retraite, de se constituer un capital de long terme ou de financer un projet immobilier. L’assurance vie propose à la fois des fonds euros peu risqués ou des supports en unité de compte, plus risqués mais plus rémunérateurs.

Nous avons précédemment cité le PEA, mais il existe beaucoup d’autres options pour diversifier un portefeuille en prenant un peu de risque.

 

L’immobilier « pierre-papier » avec des SCPI

Avec un rendement moyen net oscillant entre 4 % et 6 % depuis cinq ans selon l’Institut de l’épargne immobilière et foncière (IEIF), les SCPI séduisent. L’intérêt de ce placement est triple. Un, vous n’avez pas à gérer vous-même en direct la location des biens, et le nombre de biens sous gestion de la SCPI permet de réduire considérablement les risques. Deux, les rendements affichés ces dernières années sont net de frais de gestion, le tout pour un risque modéré (mais non nul). Trois, c’est accessible, avec un prix de part de quelques centaines d’euros. On peut commencer par 5 000 € par exemple.

 

Le Plan Épargne Retraite (PER)

Il s’adresse à tous les épargnants (salarié, indépendant, fonctionnaire, demandeur d’emploi, retraité et mineur par le biais des parents) qui souhaitent maintenir leur niveau de vie à la retraite, de surcroît dans un contexte de réforme systémique des retraites et une conjoncture macroéconomique incertaine. Il permet de regrouper des fonds d’origines diverses (dépôts personnels, épargne salariale, anciens produits d’épargne retraite) et de déduire les versements des revenus imposables (dans la limite légale). Conçu pour démocratiser l’épargne retraite, le PER autorise désormais une sortie en rente ou en capital (en une fois ou de façon fractionnée), voire les deux. Il rend également possible un déblocage anticipé sous condition, pour l’achat ou la construction de la résidence principale, ou à la suite d’un accident de la vie (décès du conjoint, invalidité, fin des droits au chômage, surendettement…). Enfin, le PER, c’est aussi une imposition nulle de l’épargne tant que celle-ci n’est pas mobilisée, une gestion personnalisable et le libre choix des bénéficiaires. Le Plan Épargne Retraite est un choix très intéressant auquel on peut penser même à 20 ans !

La capacité d’épargne et l’allocation

Le taux d’épargne en France équivaut en moyenne à 18 % du revenu brut. Il est généralement conseiller d’épargner au moins 20% du revenu mensuel net, et ce dès le début de votre carrière professionnelle.
Par exemple, si vous gagnez 2 000 euros nets par mois, votre montant d’impôts annuels sera de l’ordre de 1 800 euros. Votre salaire mensuel net d’impôts sur le revenu sera ainsi de 1 850 euros. Il est conseillé alors de placer entre 350 et 400 euros chaque mois – idéalement, placez-les dès que vous percevez votre salaire afin de ne pas être tenté de dépenser l’argent.
Il est généralement conseillé de constituer une épargne de précaution équivalente à 3 à 6 mois de revenus. Pour ce même salaire de 2 000 euros nets par mois (avant impôt sur le revenu) et avec un taux d’épargne de 20% (soit 370 euros par mois), entre 15 et 30 mois seront nécessaires pour vous constituer une réserve de sécurité de 6 000 à 12 000 euros.

Ensuite, il vous faut définir votre profil. Il existe trois grandes catégories :
– Le profil prudent : investisseur averse au risque. Il favorise des investissements peu risqués, au détriment de la performance financière. Exemple d’allocation du patrimoine : 50 % remboursement immobilier, 30 % en livrets et PEL et 20 % en Assurance Vie.
– Le profil modéré : investisseur ayant une tolérance moyenne au risque. Il choisit des fonds ou des produits financiers présentant un risque modéré mais offrant des rendements satisfaisants.
– Le profil dynamique : investisseur ouvert au risque. Il privilégie la performance financière. Exemple d’allocation du patrimoine : 30 % remboursement immobilier, 10 % en livrets, PEL, 20 % en Assurance Vie et 40 % en Actions en Bourse.

 

La gestion de patrimoine pour un accompagnement optimisé

Lorsque l’on débute dans la gestion de son patrimoine, on manque très souvent de connaissances, de temps et nos revenus restent limités. On ne pense pas à se faire aider. Pourtant, se faire accompagner par un conseiller en gestion de patrimoine ne nécessite pas d’être fortuné. Le CGP aide et oriente les investissements en fonction de l’âge, des objectifs de vie et des revenus. Ils développent une approche dite “globale” en s’appuyant sur leurs connaissances financières et juridiques. De nos jours, les CGP ou CGPI pour « Indépendants », sont présents un peu partout en France. Ils endossent le rôle de “médecin de famille” en ce qui concerne la bonne santé de

votre patrimoine. Ils sont capables d’orienter vos décisions dans le bon sens afin de faire fructifier vos avoirs grâce à un accompagnement sur mesure, et ce pendant de longues années.

Quelques conseils

Les aspects psychologiques influencent souvent nos choix en matière d’investissement. Les épargnants ont tendance à se montrer trop optimistes ou agressifs lorsque les marchés sont en hausse, et à l’inverse trop pessimistes et conservateurs lorsqu’ils sont en baisse.
Le bon conseil ? Multipliez les « points d’entrée » pour lisser le risque et éviter d’acheter au plus haut. Vous devez ainsi investir régulièrement, par exemple à un rythme mensuel, sur des supports différents, en visant un prix de revient moyen que vous aurez défini.
Prenez le temps de vous intéresser à vos finances privées. Quelques heures de temps en temps vous permettront de vous former une culture financière qui vous aidera à faire les bons choix avec sérénité.
Commencez à investir le plus tôt possible et prenez date sur certains contrats (assurance-vie, PEA, PER).
Enfin, n’hésitez pas à vous faire accompagner pour un suivi régulier et des investissements optimisés.

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