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Modifié le 20 novembre 2023 5 min

COVID-19 : quel est l’impact de la crise sur nos modes de consommation et d’épargne ?

L’ère Covid-19 a vu naître de nouvelles habitudes chez les Français. Cette dernière a notamment profondément changé nos modes de consommation ainsi que notre manière d'épargner. Découvrez comment !

L’ère Covid-19 a vu naître de nouvelles habitudes chez les Français. L’accroissement du temps passé au domicile a assurément offert un terrain favorable à la confirmation, voire à l’accélération, de certaines tendances en faveur du développement durable. Ce désir d’une consommation responsable, qui était déjà sous-jacent, a effectivement été amplifié par une vraie prise de conscience du réchauffement climatique.

Durant le confinement, nous avons repensé nos priorités et notre façon d’agir dans beaucoup de domaines : travail, sport, environnement, bien-être et surtout pratiques de consommation durable. Car, vous vous en êtes sûrement déjà aperçu, c’est bien un avant et un après Covid que nous avons vécu.
Passage en revue de ces tendances actuelles… et sûrement futures.

 

Les changements majeurs dans les habitudes d’achat post Covid

Frugalité et ralentissement de la consommation impliquent des changements dans nos modes de consommation. Nous cherchons à consommer moins… et mieux ! Autre réflexe que nous avons adopté : mettre plus facilement de côté le futile au profit de produits et biens plus responsables. Même si, malheureusement, la variable prix vient rappeler le clivage entre notre pouvoir d’achat et notre pouvoir réel d’achat. Car, on ne peut faire l’impasse sur l’impact économique de la crise et notamment sur nos modes de consommation : 8 % des Français ont perdu tous leurs revenus, tandis que 30 % ont subi une perte significative. Ces difficultés financières ont contribué à notre prise de recul sur la gestion de nos achats et la réévaluation des budgets alloués. Elles expliquent aussi notre attrait croissant pour les produits d’occasion et de seconde main, et notre volonté de continuer à épargner, même de petites sommes.

Par ailleurs, malgré l’accroissement des livraisons issues du e-commerce, nous sommes nombreux à être préoccupés par l’impact écologique et l’origine des produits que nous achetons. Cette envie d’agir concrètement nous pousse par exemple à changer nos modes de consommation, pour nous tourner vers des producteurs locaux/bio, à opter pour des fruits et légumes de saison plus qualitatifs et respectueux de la planète, ou à baisser notre consommation de plats préparés ou de viande. C’est donc un véritable défi aux marques qui est lancé, avec pour ligne directrice une consommation plus écologique à tarification compétitive.

Finalement, ces changements des modes de consommation se sont mis en place rapidement, de façon inédite et durable. Nous sommes plus de la moitié des Français à faire appel au drive, au click & collect ou à la livraison à domicile, et avons baissé la fréquence de nos courses en magasin, dans un contexte de méfiance vis-à-vis du Covid-19. Ainsi, nous avons été plus de 7,4 millions d’acheteurs lors du premier mois de confinement en 2020, contre 5 millions habituellement, soit une hausse de 50 % drive et e-commerce confondus.

Nous recherchons également de la réassurance et de l’hybridation entre les produits et services liés à nos modes de consommation. Pourquoi ? Comme nous avons moins d’opportunités d’être en contact physique avec les marques au sein de leurs points de vente, le relationnel avec elles – au travers d’un parcours digital fluide, personnalisé et conversationnel – a toute son importance pour nous convertir en client. Pour autant, afin de déterminer si nos comportements perdureront ou non, de façon identique ou pas, des variables d’ajustement très pragmatiques sont à prendre en compte. Telles que notre temps disponible, nos habitudes de consommation pré-crise, notre degré d’investissement contre le réchauffement climatique, ou notre porte-monnaie qui reste – encore et toujours – décisionnaire de nos achats.

 

 

Consommation responsable : proximité et praticité

Les attributs des produits, vers lesquels notre cœur balance, changent dorénavant. La crise a provoqué une transformation des habitudes d’achat chez les individus. Le changement apporté au sein de nos modes de consommation tend à favoriser une consommation responsable au profit de pratiques éthiques, innovantes, bénéfiques pour la santé, et qui s’inscrivent dans une optique de développement durable. C’est pourquoi les marques régionales, positives et porteuses de sens, rencontrent un tel succès. Cette orientation concerne les secteurs de l’alimentation, des produits d’entretien, ou encore de la cosmétique. Elle explique l’engouement autour des mouvements de proximité, de circuits courts et de solidarité. Ils mettent en lien les commerces et producteurs locaux (par exemple de légumes et fruits de saison) directement avec les consommateurs.

Nous n’arrivons pas toujours à concrétiser notre penchant altruiste, faute de ressources financières suffisantes. Toutefois, notre désir de nous mobiliser pour la planète contre le réchauffement climatique, et d’adopter des bons gestes au quotidien, est bien présent. C’est un virage vers une consommation responsable, pérenne et davantage circulaire qui s’est opéré. Mais, l’évolution de la situation s’avérant incertaine, il est difficile de pouvoir évaluer d’avance, dans le monde de l’après Covid-19, l’impact réel de ces tendances sur la société et nos modes de consomation.

 

 

L’influence de la crise sur l’épargne et l’investissement : l’importance croissante de l’épargne de précaution

Selon les statistiques publiées par la Banque de France, les ménages ont épargné 318 milliards d’euros entre 2020 et 2021. La crise sanitaire serait à l’origine d’une partie importante de cette épargne. La forte baisse des revenus primaires des ménages a eu des répercussions sur les modes de consommation. Selon les statistiques récoltées par l’INSEE, les salaires bruts versés ont reculé de 4,1 %, le revenu mixte des indépendants hors subventions d’exploitation de 8,0 % et les revenus nets de la propriété de plus de 12 %. Néanmoins, les aides publiques ont permis de maintenir à un certain niveau le pouvoir d’achat des Français, si l’on compare avec les crises précédentes. Les modes de consommation ont cependant bel et bien subi l’impact de la crise On observe, une forte baisse de la consommation durant et à la suite des confinements avec selon l’INSEE, une baisse de 6,5 % en valeur par rapport à 2019. A l’inverse, la tendance des Français à épargner à augmenter fortement jusqu’à atteindre 21,4 % du revenu disponible en 2020, contre 15,1 % en 2019. Cette épargne peut être assimilée à une épargne de précaution. Se constituer une épargne de précaution consiste à épargner une somme d’argent qui doit donc être accessible à tout moment. Il s’agit d’une somme d’argent économisée pour faire face aux dépenses imprévues, ou à anticiper des changements dans son mode de vie.

 

 

Stratégies d’investissement post-Covid 19 : conseils de notre banque en ligne

Alors que la crise du Covid 19 a impacté nos modes de consommation, l’épargne se révèle être un outil important pour mettre en place une stratégie d’investissement post-covid et faire fructifier son argent. Voici donc quelques conseils pour profiter des opportunités financières après la pandémie et mettre votre épargne au travail.

Garder des liquidités à portée de main

En contrepartie d’un rendement minimum, il est possible de placer son argent sur des produits dénués de risques et d’y puiser à tout moment sans frais, afin de répondre à des besoins (ponctuels ou fréquents) de liquidités. Dans ce cas de figure, orientez-vous du côté :

– Des livrets d’épargne réglementés ou fiscalisés,
– De l’assurance-vie en fonds en euros.

Chaque placement financier de ce type rapporte des intérêts tout en garantissant le capital. Le plus intéressant étant l’assurance-vie en fonds en euros en sachant qu’un retrait précipité des fonds diminue l’avantage fiscal. Déterminez le placement financier plus avantageux en fonction de vos objectifs.

 

Épargner en vue d’un projet à moyen terme

Un compte à terme est un compte épargne engageant le souscripteur pendant une période prédéterminée durant laquelle les fonds sont bloqués. Ce type de contrat offre généralement un taux d’intérêt plus avantageux que ceux des livrets d’épargne. Un seul versement est possible. De plus, le compte n’est soumis à aucun frais. Au terme du contrat, le souscripteur récupère l’argent investi ainsi que les intérêts.

Pour choisir le compte à terme qui vous convient le mieux, plusieurs éléments clés sont à vérifier :

– Le montant minimum et maximum du dépôt
– Le mode de rémunération
– La durée du contrat
– Les conditions de renouvellement
– Les frais en cas de non-respect des règles du contrat.

Épargner en vue d’un projet à long terme

Que vous souhaitiez mettre de l’argent de côté pour mener à bien un projet à long terme (acheter un bien immobilier, acquérir un fonds de commerce, faire un grand voyage…) ou simplement pour préparer votre retraite, vous pouvez choisir un placement financier sécurisé et adapté. Par exemple :

– L’assurance-vie en fonds en euros,
– L’épargne retraite,
– L’épargne réglementée (type PEL ou CEL, notamment pour servir d’apport personnel lors d’un achat immobilier).

On parle ici de rendements peu élevés, de l’ordre de 3,2 % (pour un PEL ouvert après le 1er janvier 2023), jusqu’à 1,8 % (pour une assurance-vie en fonds en euros). Notez que certains placements (Perp, Perco…) permettent de dégager une rente une fois parvenu à la retraite.

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