Accueil Le Mag Tout ce que vous devez savoir sur le PER
Modifié le 3 mai 2023 5 min

Tout ce que vous devez savoir sur le PER

Entre 40 et 60 ans, il devient indispensable de penser à sa retraite et d’épargner en souscrivant par exemple à un PER. On peut d’ailleurs commencer beaucoup plus jeune ! Promu comme la solution financière pour se constituer un complément de revenu pour ses vieux jours, le plan d'épargne retraite rencontre un grand succès. Et vous ? Préparez-vous une retraite complémentaire ? Avez-vous le bon profil pour souscrire à un PER ? Suivez le guide pour tout comprendre !

1 – Qu’est-ce que c’est ?

Créé en 2019 par la loi Pacte afin de rationaliser une offre de produits retraite jusqu’alors protéiforme, le PER creuse activement sa place dans la panoplie d’épargne des ménages. Fin juillet on dénombrait ainsi 3,4 millions de souscripteurs de PER pour un encours global de 42,9 milliards d’euros, en comptant les nombreux transferts d’anciens contrats de retraite supplémentaire Madelin et Perp (plan d’épargne retraite populaire).

Le PER se décline sous 2 formes : le PER souscrit à titre individuel et le PER proposé dans le cadre de l’entreprise (le PER d’entreprise collective (ex-Perco) et le PER d’entreprise obligatoire ex-Article 83).
Sauf exception, un PER individuel est une assurance vie et, à ce titre, donne accès à un fonds en euros sécurisé et à des unités de compte, variables selon les contrats, non garanties mais plus performantes. À vous de choisir le mode de gestion : chaque PER doit proposer une gestion « à horizon retraite » selon un profil prudent, équilibré ou dynamique. C’est la loi ! En fonction d’une date (hypothétique) de votre départ à la retraite, indiquée à l’ouverture. Les fonds les plus risqués sont vendus et réinvestis sur des fonds plus prudents (en euros ou obligataires). Beaucoup de PER disposent aussi d’une gestion pilotée thématique (solidaire, technologie, etc.) ou selon un profil de risque (prudent à audacieux). Mais des frais sont souvent prélevés en plus.

 

2 – Pour quels bénéficiaires ?

Demandeurs d’emplois, salariés, travailleurs non-salariés, le PER individuel est ouvert à tous, sans condition d’âge ou de situation professionnelle. Néanmoins, le plan d’épargne retraite (PER) séduira surtout les quinquagénaires les plus taxés. Doté d’un avantage fiscal à l’entrée, il constitue un bon complément à l’assurance vie. À l’imminence de la retraite, les plus de 50 ans sont deux fois plus nombreux à se mobiliser sur le sujet car à 50 ans, on peut se faire une idée beaucoup plus précise du niveau de sa retraite. Et le constat est souvent amer : le taux de remplacement, c’est-à-dire le pourcentage du dernier revenu d’activité que vous toucherez à la retraite, est souvent très bas. En 2021, selon le Conseil d’orientation des retraites (COR), un cadre du secteur privé, né en 1999, ne percevra que 50,2 % de ses revenus antérieurs en cas de départ à 62 ans à taux plein (sans décote, ni surcote). C’est peu ! Mais à la cinquantaine, il n’est pas trop tard pour augmenter sa pension de retraité.

 

3 – Quelle rentabilité escompter ?

Produit de long terme, le PER vous permet d’étaler votre effort d’épargne et de lisser dans le temps le risque de fluctuations de marchés. On peut ainsi espérer en tirer une rémunération attrayante en investissant sur des supports plus risqués mais plus rémunérateurs que le fonds en euros. Cerise sur le gâteau, l’économie réalisée par l’avantage fiscal dope la rentabilité. Plus votre taux d’imposition est élevé, plus vous aurez la possibilité de défiscaliser et plus la rentabilité de votre PER sera élevée. Ainsi, en plaçant pendant quinze ans 5 000 euros par an sur un PER qui rapporte, supposons, 4% par an, vous obtiendrez 104 123 euros. Ce à quoi vous devez rajouter 33 750 euros d’économies d’impôts si vous êtes dans une tranche à 45 % soit, finalement, une rentabilité proche de 7% par an.

 

4 – Comment le gérer ?

Sauf si vous décidez de vous occuper vous-même de votre épargne, le principe de la gestion pilotée s’applique. Cela signifie que des professionnels se chargent de la gestion de votre PER et répartissent l’épargne sur des actifs.

 

5 – Pour quels types de versements ?

Des versements volontaires mais aussi les transferts de fonds issus de vos anciens produits retraite comme un Perp ou un Contrat Madelin, etc.

 

6 – Quelle fiscalité à l’entrée ?

Si vous êtes imposable, sachez que les cotisations et primes que vous versez sur votre PER ouvrent droit à un avantage fiscal. En effet, vous pouvez déduire les cotisations et primes versées sur votre PER de votre revenu brut global.

7 – Quelle fiscalité à la sortie ?

Au moment du déblocage de votre PER, vous pouvez récupérer l’épargne que vous avez constituée soit sous forme de capital, soit sous forme de rente. La fiscalité diffère selon que vous avez ou non opté pour la déduction des versements volontaires durant votre vie active et votre choix de sortie du plan. Attention au choix du versement unique qui fait remonter votre taux marginal d’imposition ! Privilégiez la sortie sur plusieurs années.

8 – Comment le débloquer avant l’âge de la retraite ?

En règle générale, l’argent de votre PER est bloqué jusqu’à votre départ à la retraite. Toutefois, il existe des cas de déblocages anticipés comme pour l’achat de la résidence principale ainsi que dans les situations suivantes : invalidité, décès du conjoint ou du partenaire de PACS, surendettement, expiration des droits à l’allocation chômage, cessation d’activité non salariée à la suite d’un jugement de liquidation judiciaire.

A ne pas oublier enfin, si le détenteur d’un PER assurantiel décède avant le dénouement de son plan, les bénéficiaires désignés dans la clause rédigée à cet effet profiteront d’un abattement de 152.500 euros sur les sommes transmises (ensuite taxe de 20 % jusqu’à 700.000 euros, puis de 31,25 %) sous réserve que le disparu ait moins de 70 ans. S’il est plus âgé, cet abattement (qui est commun avec celui de l’assurance-vie et non cumulatif) est réduit à 30.500 euros et au-delà le régime classique des droits de succession s’applique sur les sommes capitalisées, intérêts compris.

Adapté aux ménages fortement imposés, le nouveau PER, individuel ou collectif, assurantiel ou bancaire, ne convient pas à tous. Épargner sur une assurance vie lors de sa vie active et, à la retraite, planifier des rachats chaque année pour rester sous le seuil de l’abattement fiscal, reste le b.a.-ba de l’épargne retraite. Autre solution, envisageable pour ceux qui ont la chance d’en bénéficier : l’épargne salariale. Abondée par l’employeur, elle permet des sorties en capital ou rente selon le dispositif.

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