L’or, nouvelle valeur refuge
1 – Un robo advisor qui se projette pour mieux décider
Figure de proue de la révolution de la gestion passive d’actifs, les robo advisor restent très discrets même s’ils sont présents lors de bon nombre d’étapes de votre parcours client. Car, à partir de vos réponses aux questions, ils génèrent une allocation d’actifs et réalisent des arbitrages sur vos portefeuilles. Ces supers machines s’inscrivent de fait comme des simulateurs d’investissement – comme en propose d’ailleurs PSA Banque – avec des critères de base comme l’âge, la durée du placement, ou le patrimoine.
Doté d’autres fonctionnalités, les robo advisor sont capables de déterminer :
- Votre profilage avancé et ciblé,
- Votre allocation et volume d’investissement d’après votre profilage initial,
- Un pilotage des arbitrages de votre portefeuille, en fonction des marchés, en gestion 100% déléguée ou semi-pilotée (suivant l’option sélectionnée à la souscription de votre contrat),
- Une synthèse de l’activité financière de vos actifs pour un suivi de leur évolution et une gestion adaptée.
Grâce à l’apprentissage statistique automatique, les robots suggèrent le portefeuille d’actifs vous correspondant. Que vous soyez connaisseur ou non des supports sur lesquels investir en assurance vie, vous pouvez vous laisser guider et confier votre argent à un robot. Deux étapes suffisent pour qu’il compose votre portefeuille sur-mesure : définir votre horizon d’investissement, et le degré de risque accepté.
Pour des frais limités à 1%, les fonds proposés sont généralement des ETF. L’avantage ? Vous donner accès à des frais réduits sur le Web grâce aux robo advisor, et vous offrir plus de souplesse que les actions en nom propre ou les obligations. Ces fonds sont un bon investissement pour une gestion passive, avec des performances correctes (parfois supérieures au Cac 40) à destination de profils prudents comme plus dynamiques. Avec pour principe que plus vous choisissez une offre à fort rendement exposée à la volatilité, plus la part d’ETF est importante.
2 – Après l’espoir face à la technologie, la résignation
Les robo advisor sont apparus en 2008 aux États-Unis avec les outils de Wealthfront et de Betterment. 12 ans après, on constate qu’ils n’ont pas provoqué la disparition des gestionnaires d’actifs ou des conseillers humains. Plusieurs raisons en sont à l’origine, comme des services trop tournés vers la gestion d’actifs et pas suffisamment sur le conseil personnalisé en optimisation financière.
Qui plus est, il est complexe de mesurer l’efficacité et la performance d’un robo advisor. Puisqu’aucun indice de mesure ou de standard ne ressort vraiment. D’où la nécessité d’un système de surveillance pour éviter la mise en avant de performances trompeuses. C’est ce qui est arrivé avec la société américaine Hedgeable qui a été condamnée en 2018 par l’US Securities and Exchange Commission (SEC) à 80.000 $ d’amende pour publicité mensongère. Les communications mentionnaient uniquement de bons résultats, qui ne représentaient que 4 % de ses portefeuilles. Autre condamnation pour un motif différent, mais qui démontre aussi les limites des robo advisor, celle de Wealthfront qui a reçu une amende de 250.000 $ pour ne pas avoir tenu sa promesse d’optimisation fiscale automatisée.
Il est légitime de se questionner sur la performance et la fiabilité des investissements initiés par l’Intelligence Artificielle (IA). Néanmoins, au regard de l’explosion de ce marché, le potentiel et l’efficacité des robo advisor est bien au rendez-vous. C’est pourquoi la réglementation française s’est adaptée. L’AMF (Autorité des Marchés Financiers) et l’ACPR (Autorité de Contrôle Prudentiel et de Résolution) estiment que les robo advisor répondent aux mêmes obligations et responsabilités que les Conseillers en Investissement Financier (CIF) bien humains. Ils ont en effet pour visée commune de sécuriser et de faire fructifier le patrimoine de leurs clients dans les meilleures conditions possibles quel que soit le support (assurance vie, …). Toutefois, avec le développement rapide de ces écosystèmes novateurs, la loi risque de changer avec l’introduction de nouveaux statuts en fonction du cœur d’activité où est imbriquée l’intelligence artificielle.
3 – Des humains derrière la machine ?
Vous êtes-vous déjà demandé qui déterminait vos propositions d’ investissements ? Ce sont des conseillers – bien humains – qui mettent en place les règles d’allocations d’actifs selon les marchés financiers, l’économie locale et mondiale, et le profil d’investisseur.
D’après ces données, les robots sont en mesure d’effectuer votre proposition d’allocation et d’arbitrage individualisée. Il faut souligner que l’AMF a mis en place en 2017, un renforcement du cadre des simulateurs de performance pour éviter des prévisions peu réalistes, susceptibles de conduire à la diffusion d’informations potentiellement peu fiables et trop optimistes.
Il existe tout de même des systèmes d’allocation entièrement automatisés sans intervention humaine et qui restent très contrôlés. Ils font suite à des cas de dérapage à l’étranger, où des robo advisor entièrement automatisés sans contrôle ont induit en erreur des clients sur des marchés à risque. La conséquence a été soit un arrêt du service, soit un renforcement du contrôle du dispositif passant par une alliance entre la technologie et l’humain. En revanche, un conseiller humain reste toujours présent pour paramétrer le robot et l’aider à prendre ses décisions avant de vous faire une proposition.
Le robo advisor en France résulte ainsi d’une synergie entre la capacité technologique d’un logiciel Fintech paramétré, et la connaissance d’experts humains qui peaufinent le niveau de service délivré. Si bien que la présence des robo advisor s’étend à de nombreux domaines : assistance à la souscription et au pilotage de votre assurance vie, suivi de la tenue de votre portefeuille, … D’autres applications variées et déclinables pourraient être bénéfiques économiquement à d’autres secteurs que la finance.
Les robo advisor modernisent les parcours d’épargne financière et apportent une mise en conformité. Ils facilitent le passage à l’acte en vous projetant plus aisément dans vos investissements grâce à un accès simplifié et une lecture plus claire des données financières. Encore faut-il qu’ils puissent vous convaincre qu’ils répondent à vos objectifs d’épargne via un renforcement de la dimension relative aux conseils personnalisés. C’est bien là le fossé entre la machine et l’humain à combler pour perfectionner les fonctionnalités des robo advisor.
Le chiffre clé :
De 2 300 milliards de dollars à près de 12 000 milliards de dollars, c’est la hausse fulgurante de la gestion passive, entre 2009 et 2019, d’après le Financial Times.
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